Fratelli Tutti – Capsule 4 : Penser et gérer un monde ouvert

La lettre encyclique Fratelli Tutti du Saint-Père François… …en ayant à l’esprit les habitants de la Terre Sainte

Albert Evrard s.j.

Capsule 4 : Le chapitre III : « Penser et gérer un monde ouvert »

Le baptême, l’engagement dans l’Ordre tablent sur notre foi. Ils pétrissent notre nature humaine et nous font aspirer aux valeurs les plus hautes. Nourries à la source de la Parole au chapitre 2 de l’encyclique, comment ces valeurs nous vivifient-t-elles ?

Ce peut être une manière de situer ce troisième chapitre. Le bon Samaritain (FT 101) conduit à une réflexion sur la communauté internationale.

Le développement humain intégral FT 110 – 112 suppose un désir du bien d’autrui et de l’humanité entière, une recherche de maturation des personnes et de la société.

Alors on peut bâtir la société humaine sur des valeurs stables où on donne le meilleur de soi (110). Le Droit doit servir à cela : assurer la stabilité, l’efficacité dans la société humaine, tout en permettant d’accompagner chacun. Nous ne sommes pas tant ici dans le droit international mais au niveau de la communauté internationale dans son ensemble. Il s’agit d’entrer dans la bienveillance du bon Samaritain comme ce qui doit guider la conception de la fraternité au niveau du droit international. Il y a un droit de tous les humains. Le chapitre 3 ouvre à penser le monde ouvert, à la communauté internationale et à la gérer. Mais pour la gérer, il faut le droit. Mais on n’est dans ce chapitre qu’à un niveau général.

Les relations doivent s’étendre, se voir au niveau global de la communauté internationale. Cette vision est en ligne avec l’enseignement social de l’Église. Le chapitre 2 ouvrait du Samaritain au blessé. Cette ouverture s’applique maintenant à l’universel. Le chapitre 3 ouvre à une réflexion sur la communauté internationale. De l’individu, le chapitre ouvre à l’idée du droit commun. C’est l’enseignement social de l’Église appliqué au droit international. Quand ce chapitre parle du droit, ce n’est pas au sens juridique mais au sens de la justice sociale, une dimension qui appelée à nourrir aussi notre réflexion dans l’Ordre.

Les questions qui suivent sont proposées pour amorcer notre réflexion. Vous pouvez les compléter ou les ajuster.

  1. Aspirons-nous Comment (ou Qu’est-ce qu’) aspirer « à sortir de soi-même pour trouver en autrui un accroissement d’être » (FT n° 88)
    1. Dans nos relations avec des habitants de la Terre Sainte, avec nos consoeurs et confrères ? Avec toute personne qui se tourne vers nous ?
    1. Sommes-nous à l’abris de voir « le sens social le plus noble aujourd’hui facilement réduit à rien en faveur de liens égoïstes épousant l’apparence de relations intenses » (FT n° 89) ? Est-ce que cela nous rejoint ? Comment nous mettre à l’abri ?
  •                  Cette « charité que Dieu répand » (FT n° 91), et qui assure le dynamisme de croissance nécessaire à l’ouverture à l’amour de l’autre et la recherche du « meilleur pour sa vie » (FT n° 94). Comment cela fait-il écho à l’hospitalité que nous recevons en Terre Sainte, que nous procurons ?
    • Y a-t-il un appel à considérer les projets d’aide de la Lieutenance et de l’Ordre, comme tournés vers une aide à des « exilés cachés », celles et ceux « qu’on

empêche d’avoir la pleine citoyenneté » dans ce monde (FT n° 98, 131) ? Comment développer cette conscience et faire la promotion d’une telle action ?

  • Notre action en Terre Sainte est bien consciente de ce qu’« être né en un lieu avec moins de ressources ou moins de développement ne justifie pas que des personnes vivent dans une moindre dignité » (FT n° 106, 121). Comment vivons-nous cela, à la fois en lien avec les habitants de la Terre Sainte, de même qu’en lien avec nos consoeurs et confrères ?
  • Un fruit de l’esprit est l’attachement au bien (agazosúne).
    • À quoi cela fait-il écho ?
    • Dans le domaine de la destination universelle des biens et de la propriété (FT n° 120), comment, en particulier, regarder la situation en Terre Sainte ?
    • Comment progresser dans notre volonté du bien de l’autre (FT n° 112) pour que chacun donne le meilleur de lui-même ?
    • Comment contribuer à l’avancement d’un droit juste pour les habitants de Terre Sainte ?
    • Pouvons-nous, et comment, contribuer à un renouvellement d’une éthique des relations internationales pertinente pour la Terre Sainte (FT n° 126)?

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