Fratelli Tutti – Capsule 3 : Un étranger sur le chemin

La lettre encyclique Fratelli Tutti du Saint-Père François… …en ayant à l’esprit les habitants de la Terre Sainte

Albert Evrard s.j.

Capsule 3 : Le chapitre II : « Un étranger sur le chemin ».

Nous entrons dans la lecture de l’encyclique en commençant par le chapitre II. Le premier chapitre présente une description qui focalise sur les difficultés du monde présent, nous y reviendrons plus loin. En débutant par le chapitre II, nous portons notre regard vers la Terre Sainte, sur une scène de vie, le bon Samaritain.

Dans ce chapitre II : « Un étranger sur le chemin », les Écritures sont notre source. Faisons une lecture en deux temps. D’abord le texte de l’Évangile selon Saint Luc au chapitre 10. Puis poursuivons avec la méditation de ce chapitre II, proposée par le Pape François. Donnons-nous l’occasion d’approfondir notre foi avant de regarder les réalités du monde et la manière de les observer pour y agir.

Les questions qui suivent sont proposées pour amorcer notre réflexion. Vous pouvez les compléter ou les ajuster. Entre chacune, je vais faire un bref temps d’arrêt. Il vous sera loisible d’arrêter l’enregistrement pour échanger entre vous et reprendre la suite quand vous serez prêt.

  1. Qu’il s’agisse de Jéricho ou de Jérusalem, ou du chemin qui y mène, à la lumière de la parabole du bon Samaritain, ce chapitre invite à considérer celui qui est en voyage et tombe sous les coups des bandits. Qui est ce voyageur pour nous ?
    1. Est-il l’habitant de Palestine ?
    1. Ou est-il davantage l’occidental qui s’y rend en pèlerinage et voit son mode de vie occidental tomber devant la chaleur humaine présente en Terre Sainte ?
    1. Comment cette attention à l’autre s’exprime-t-elle ?
  • Tant pour nous-même que pour l’engagement pris dans l’Ordre, nous avons chaque fois davantage à reconnaitre que « nous avons été créés pour une plénitude qui n’est atteinte que dans l’amour » (FT n° 68) ?
    • Comment voyons-nous les « blessés » de Terre Sainte auxquels nous sommes appelés à apporter du soutien (FT n° 69, 72, 81) ?
    • Comment voyons-nous, les blessés que nous nous reconnaissons être ?
  • Qui est notre authentique « prochain » aujourd’hui, en Terre Sainte (FT n° 81), seulement un partenaire dans des projets (FT n° 102) ?
    • Comment « notre foi fonde-t-elle la reconnaissance de l’autre » (FT n° 85) ?
    • Sommes-nous de ceux qui passent outre au blessé sans même le regarder, ou qui détournent leur chemin (FT n° 74-75) ? Ou sommes-nous la personne agacée qui jette quelques pièces de monnaie ?
    • Membres de l’Ordre, le blessé sur la route n’est-il pas les réalités locales en Terre Sainte, qui se traduisent dans des projets d’aide à travers des relations avec ses habitants ?
  • L’éloignement géographique est notre condition de chevalier ou dame. Comment passons-nous à des dimensions qui dépassent la proximité physique ?
    • Comment vivons-nous la réalité que l’étranger que nous soutenons est en quelque sorte un inconnu, en terre lointaine (FT n° 79) ?

Votre lecture a suscité d’autres questions ? Apportez-les au partage de groupe.

Luc, Chapitre 10, vers 25-37

25 Et voici qu’un légiste se leva, et lui dit pour l’éprouver :  » Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? « 

26 Il lui dit :  » Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Comment lis-tu ? « 

27 Celui-ci répondit :  » Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-même.  » –

28  » Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela et tu vivras. « 

29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus :  » Et qui est mon prochain ? « 

30 Jésus reprit :  » Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba au milieu de brigands qui, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à demi mort.

31 Un prêtre vint à descendre par ce chemin-là ; il le vit et passa outre.

32 Pareillement un lévite, survenant en ce lieu, le vit et passa outre.

33 Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, le vit et fut pris de pitié.

34 Il s’approcha, banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin, puis le chargea sur sa propre monture, le mena à l’hôtellerie et prit soin de lui.

35 Le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, en disant : « Prends soin de lui, et ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserai, moi, à mon retour. « 

36 Lequel de ces trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ? « 

37 Il dit :  » Celui-là qui a exercé la miséricorde envers lui.  » Et Jésus lui dit :  » Va, et toi aussi, fais de même. «