La lettre encyclique Fratelli Tutti du Saint-Père François…
…en ayant à l’esprit les habitants de la Terre Sainte
Albert Evrard sj
Chapitre I : DES SIGNES DE RECUL
Bonjour, après avoir prié le Notre Père, en qui nous sommes tous frères et sœurs, nous poursuivons notre lecture de la lettre encyclique du Saint Père, Fratelli tutti.
Nous voici donc au chapitre 1 – « des signes de recul » (FT n° 11). Enracinés dans la Parole et ayant médité la visée qui est l’action pour développer « des parcours où se retrouver », le chapitre 1 établit des constats qui peuvent faire écho à ce que nous vivons de la Terre Sainte, de ses habitants, de Jérusalem, des lieux saints, de tous les habitants de cette région d’Orient. Il continue à interroger le style, la manière de s’en approcher. Les questions suivantes peuvent amorcer notre réflexion :
- Comment observons-nous ce qui se vit en Terre Sainte ? Comment le vivons-nous ? Comment ne pas avoir à l’esprit l’exode des chrétiens de Terre Sainte (FT n° 37-41) ?
- Le contexte économico-politico religieux en Palestine et en Israël ? Comment ne pas penser qu’« une perte du sens de l’histoire » (FT n° 13), n’affecte la recherche de la paix, la compréhension de ce qui est au cœur de notre engagement ?
- Et que dire des « mots vidés de leur sens » ou « instrumentalisés » (FT n° 14), en politique ou ailleurs ? La Terre Sainte ou certains pays bibliques ne sont-ils pas à compter au nombre des
« parties de l’humanité » qui « semblent mériter d’être sacrifiées » (FT n° 18) ? Des lieux où sont entretenus la peur de l’autre et le conflit (FT n° 25-28) ?
- Comment ne pas penser à toute l’importance des pèlerinages, des relations interpersonnelles avec des habitants de la Terre Sainte alors que les relations virtuelles se multiplient et risquent de ne pas construire « vraiment un « ‘nous’ » (FT n° 43) ?
- Comment ne pas penser à la manière dont nous recherchons l’information à propos de la Terre Sainte, non les « dernières données, simplement horizontales et cumulatives » mais celles qui aident à pénétrer « le cœur de la vie » (FT n° 50) ?
- Comment ne pas rapprocher, la soif, les désirs, espoirs de plénitude et de vie réussie en Terre Sainte de « l’aliénation », de l’expérience faite par tant de personnes de ne plus « avoir de racines » (FT n° 53) ou de voir à l’œuvre la destruction de « leur estime de soi » (FT n° 52) ? Comment notre audace, signe de notre espérance y répond-t-elle (FT n° 55)?