Fratelli Tutti – Capsule 8 : Un cœur ouvert au monde

La lettre encyclique Fratelli Tutti du Saint-Père François…

…en ayant à l’esprit les habitants de la Terre Sainte

Albert Evrard sj

Chapitre IV : « Un cœur ouvert au monde ».

Jusqu’ici, c’était l’attention à la Terre Sainte, ses habitants, ses lieux qui parlent de la présence du Christ et de ses disciples. Nous avons commencé par le chapitre 2 avec ce qui peut arriver à chacun : un malade. Et nous avons ouvert notre cœur à travers l’encyclique. Voici que nous revenons au cœur, le cœur général de cet encyclique. Après le chapitre 1, avec les ombres d’un monde fermé, voici que nous terminons en revenant à ce cœur ouvert au monde comme le dit le titre. Il s’agit de parler de don, de cœur qui accueille.

Jusqu’ici, nous portions notre attention vers la Terre Sainte, ses habitants, ces lieux que nous connaissons.

Dans ce chapitre, le prochain est davantage le migrant (FT n° 129-130) qui quitte la Terre Sainte. En est-il bien ainsi ?

Les questions pouvant amorcer notre réflexion pourraient être les suivantes :

  1. S’il est ce migrant, comment le recevons-nous, comment l’accueillons-nous ? Est-ce une action de l’Ordre, de la Lieutenance, une action individuelle que d’accueillir dans de pareils cas ?
  2. Et qui accueillons-nous comme notre prochain ? Celui qui nous est connu ? Celui qui l’est moins ou pas du tout mais fait appel à nous ? L’accueille-t-on « de tout cœur », avec gratuité, ce qui est

« la capacité de faire certaines choses uniquement parce qu’elles sont bonnes en elles-mêmes » (FT n° 139), ce qui « lui permet d’être lui-même tout en lui offrant la possibilité d’un nouveau développement » (FT n° 134) ?

  • Quel « esprit de voisinage » (FT n° 152) entretenons-nous avec la Terre Sainte et les habitants que nous y connaissons, avec ceux que nous accueillons dans nos pays ? Se pourrait-il que le migrant soit nous-même, migrant vers la Terre Sainte ?
  • La Terre Sainte à la lumière de la lettre encyclique Fratelli Tutti. Quel éclairage en recevons-nous ? Quel éclair traverse notre pensée ? Quel appel entendons-nous ? Pour nous-même ? Pour notre paroisse, notre diocèse, l’Eglise ? Pour la Lieutenance ? Pour l’Ordre ?